Un homme sur son noir destrier approchait de Ker El Meneziou, le cheval était à l'image de son propriétaire, il ressemblait à un vieux loup solitaire si l'on peut dire.
Tous deux approchaient de l'entrée, ils étaient à présent devant la porte, Kan sauta de cheval. Il portait son vieux mantel de voyage noir et avait comme à son habitude son sabre accroché dans son dos. Il avait souhaité venir revoir un vieil ami avant le départ fatidique, et venait de frapper trois coups réguliers sur la porte, cette manière de frapper qu'il avait, bref et régulier.
Son vieil étalon tapait du sabot sur la terre meuble et lui vint passer une main sur son encolure.
"Un peu de patience Ifrahim, nous partons demain."
Aussi étrange que cela puisse paraître le vieux et petit cheval se calma d'un trait, comme s'il avait compris les dires de ses paroles...